Il jouait comme on respire. Il dribblait comme on danse. Ronaldinho n’a pas seulement marqué des buts, il a ré-enchanté le football. Avec son sourire contagieux, ses gestes d’un autre monde et son flair unique, il a transformé les stades en scènes de spectacle. Voici l’histoire fascinante du footballeur le plus joyeux… et le plus insaisissable de sa génération.
👶 Les débuts à Porto Alegre : l’enfant au ballon collé au pied
Né le 21 mars 1980 à Porto Alegre, Ronaldinho Gaucho (de son vrai nom Ronaldo de Assis Moreira) grandit dans une famille modeste mais baignée de foot. Son père meurt alors qu’il est encore enfant, mais son frère Roberto, joueur professionnel, devient son guide.
À 13 ans, Ronaldinho marque… 23 buts dans un seul match. La légende commence ici.
Il rejoint le Grêmio en 1998 et émerveille immédiatement le Brésil par sa technique et sa créativité. Un style libre, instinctif, irrévérencieux. Comme si le ballon n’obéissait qu’à lui.
🌟 Le sacre précoce : la Seleção et le but venu d’ailleurs
En 1999, il intègre l’équipe nationale brésilienne. Et lors de la Copa América, il inscrit un but mythique : un slalom parmi les défenseurs vénézuéliens, conclu par une frappe sous la barre. Le monde découvre un phénomène.
Mais c’est en 2002, lors de la Coupe du Monde au Japon et en Corée, qu’il entre dans la légende :
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Passeur décisif
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Buteur contre l’Angleterre (avec un lob légendaire sur David Seaman)
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Champion du monde avec le Brésil à 22 ans
🇫🇷 Le passage au PSG : talent pur, frustrations multiples
Entre 2001 et 2003, Ronaldinho évolue au Paris Saint-Germain. Si le public tombe amoureux de sa magie (passes aveugles, dribbles chaloupés, coups francs lunaires), ses relations avec l'entraîneur Luis Fernandez sont tendues.
Il est irrégulier, parfois nonchalant, mais brillant par fulgurances. Il quitte Paris en laissant un goût d’inachevé… direction l’Espagne.
🏆 Le sommet au FC Barcelone : l’ère du roi
En 2003, il signe au FC Barcelone. Et c’est là que la magie opère pleinement. Pendant 5 saisons, il va faire vibrer le Camp Nou comme jamais.
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Ballon d’Or 2005
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2 Liga (2005, 2006)
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1 Ligue des Champions (2006)
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Ovationné… au Santiago Bernabéu (après un doublé contre le Real)
Ronaldinho est alors le joueur le plus aimé du monde. Il est le roi du dribble, l’artiste ultime, celui qui joue avec le sourire et fait lever les foules.
⚠️ Les débuts du déclin : blessures, nuits folles, lassitude
Mais la flamme finit par vaciller. À partir de 2007, Ronaldinho est moins tranchant. Les blessures s’enchaînent, les entraînements deviennent secondaires. Sa passion pour la fête prend le dessus. Le Barça, en reconstruction autour d’un certain Messi, le pousse vers la sortie.
🇮🇹 Milan, Flamengo, Atlético Mineiro : les dernières touches de magie
Il rejoint l’AC Milan (2008-2011), où il retrouve un bon niveau sans jamais redevenir celui de 2005. Puis il rentre au Brésil : Flamengo, puis Atlético Mineiro, avec qui il remporte la Copa Libertadores en 2013.
Il clôt sa carrière au Mexique (Querétaro) et en 2015, après un dernier tour de magie, il raccroche les crampons.
🔒 Les coups durs hors du terrain : la chute du héros
En 2020, Ronaldinho est arrêté au Paraguay pour usage de faux passeport. Il passe un mois en prison, puis en résidence surveillée. Un épisode surréaliste pour un joueur qui semblait intouchable.
Mais encore une fois, il en sort avec le sourire, fidèle à son image d’éternel enfant du football.
👑 Héritage : le football, en plus beau
Ronaldinho, c’est :
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1 Ballon d’Or
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2 titres de Meilleur Joueur FIFA
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1 Coupe du Monde
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1 Ligue des Champions
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Des gestes inimitables (flip flap, passe sans regarder, sombrero sans élan…)
Mais surtout, un héritage émotionnel unique. Il n’a pas seulement gagné : il a donné du bonheur. Il a joué pour faire rêver, pour émerveiller.
"Ce que j’aime le plus, c’est quand les gens disent que je les ai rendus heureux avec mon jeu."