Avant que Messi ne fascine, avant que Ronaldo ne domine, avant que Maradona n’enflamme… il y avait Pelé. Le premier, le plus iconique, celui que l’on appelle encore aujourd’hui “O Rei” — le Roi. Sa vie est une légende, ses exploits sont devenus des mythes. Voici l’histoire d’un gamin de Três Corações devenu le premier empereur planétaire du football.
👶 Les débuts d’un prodige : Três Corações, le Brésil et un destin gravé
Né le 23 octobre 1940 dans une famille modeste du sud du Brésil, Edson Arantes do Nascimento découvre très jeune le football grâce à son père, ancien joueur amateur. On le surnomme “Pelé” sans qu’il sache pourquoi… mais ce nom va bientôt résonner dans le monde entier.
À seulement 15 ans, il intègre le club de Santos FC. À 16 ans, il débute avec l’équipe première et devient rapidement meilleur buteur du championnat. Le Brésil comprend qu’un phénomène vient d’apparaître.
🌎 1958 : le monde découvre le Roi
Pelé a 17 ans lorsqu’il dispute sa première Coupe du Monde en 1958, en Suède. Le monde est choqué : ce gamin fluet élimine les plus grandes défenses avec une aisance insolente. Il marque un triplé en demi-finale contre la France, puis un doublé en finale contre la Suède.
Le Brésil remporte sa première Coupe du Monde. Le roi est né.
👑 Santos FC : un règne sans partage
Pendant près de 20 ans, Pelé reste fidèle à Santos, refusant les offres des plus grands clubs européens. Il y remporte 6 championnats paulistes, 2 Copa Libertadores (1962, 1963), et 2 Coupes intercontinentales contre Benfica et Milan AC.
Il inscrit plus de 1 000 buts en carrière (stat parfois débattue, mais indéniablement vertigineuse). Son style est complet : technique, puissance, intelligence, flair… Il incarne le “Joga Bonito”.
🇧🇷 Légende nationale : trois Coupes du Monde
Pelé n’est pas un joueur de Coupe du Monde ordinaire. Il est le seul footballeur de l’histoire à en avoir remporté trois :
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1958 (Suède) : révélation.
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1962 (Chili) : blessé en cours de tournoi, mais champion.
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1970 (Mexique) : l’apothéose.
En 1970, il mène une sélection brésilienne magique (Jairzinho, Tostão, Carlos Alberto…) à une victoire flamboyante. Son but en finale contre l’Italie et sa passe aveugle pour Carlos Alberto deviennent des images d’archives mythiques.
Pelé est désormais une divinité vivante.
⚠️ Les coups durs : blessures, polémiques et pressions
Tout n’a pas été facile. En 1966, Pelé est victime de tacles assassins en Angleterre. Le Brésil est éliminé au premier tour, Pelé jure de ne plus jouer de Coupe du Monde.
Il subit aussi la pression politique : la dictature brésilienne utilise son image pour redorer son blason, ce qui lui vaut des critiques. Pourtant, il reste une figure consensuelle, presque sacrée.
🇺🇸 Fin de carrière et ambassadeur du jeu
En 1975, Pelé quitte Santos pour rejoindre les New York Cosmos, en NASL. Objectif : populariser le foot aux États-Unis. Il le fait avec succès, attirant des millions de fans et inspirant l’avenir du “soccer”.
Il prend sa retraite en 1977, après un match symbolique entre Santos et le Cosmos, joué à guichets fermés.
🧠 Héritage d’un immortel
Pelé n’était pas juste un joueur. Il était le football incarné. Le premier joueur mondial, la première superstar. Il a reçu plus de 1 000 trophées honorifiques, été nommé Athlète du siècle par le CIO et Joueur du siècle par la FIFA (ex-aequo avec Maradona).
Il est décédé le 29 décembre 2022. Le Brésil a décrété un deuil national. Le monde entier a salué le départ du Roi.
📈 Ses chiffres fous
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1 281 buts en 1 363 matchs (toutes compétitions confondues)
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3 Coupes du Monde
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12 titres majeurs avec Santos
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Premier joueur à populariser le football mondialement