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Roberto Baggio : le divin à la queue de cheval

Roberto Baggio : le divin à la queue de cheval

Certains joueurs marquent par leurs titres, d'autres par leurs stats. Et puis il y a Roberto Baggio. Lui, c’est une émotion pure, un frisson permanent. Baggio, c’est l’élégance au bord du gouffre, la beauté dans la souffrance. Un artiste blessé, adulé, incompris, dont chaque foulée semblait guidée par une force supérieure… ou par le destin lui-même.

👶 Des débuts timides à l’explosion à la Viola

Né le 18 février 1967 à Caldogno, en Vénétie, Roberto Baggio rejoint très tôt le Vicenza Calcio. À 18 ans, il est déjà repéré par les plus grands clubs italiens. En 1985, il signe à la Fiorentina, mais sa progression est brutalement freinée : une blessure aux ligaments croisés le tient éloigné des terrains pendant plus d’un an.

Mais Baggio revient. Et explose. Entre 1987 et 1990, il devient une icône à Florence : coups francs magiques, dribbles chaloupés, frappes venues d’ailleurs. Les tifosi tombent amoureux. Et pourtant…

💣 Le transfert de la discorde : de Florence à la Juve

En 1990, Baggio est transféré à la Juventus pour 25 milliards de lires, un record à l’époque. À Florence, c’est la révolte. Des émeutes éclatent. Baggio, lui, reste digne, et refuse même de tirer un penalty contre son ancien club.

Avec la Juve, il passe un cap :

  • Ballon d’Or en 1993

  • Finale de la Coupe UEFA 1993, qu’il remporte avec un doublé

  • Des gestes magiques, semaine après semaine

Mais derrière le sourire discret, le corps lâche régulièrement. Les genoux grincent. Baggio joue souvent… en souffrant.

🇮🇹 La Coupe du Monde 1994 : l’apogée et la tragédie

La Coupe du Monde 1994 aux États-Unis est son chef-d'œuvre… et son enfer. Après un début discret, il enchaîne :

  • But décisif contre le Nigeria en 1/8e

  • Doublé contre la Bulgarie en demi-finale

  • Il porte l’Italie jusqu’en finale

Mais lors de la séance de tirs au but face au Brésil, il s’élance pour le dernier penalty… et l’envoie au-dessus. L’image de son dos voûté, regard dans le vide, devient une icône tragique. Il avouera plus tard :

“Je n’oublierai jamais ce moment, même dans une autre vie.

Des clubs, des genoux, des miracles

Après la Juve, il passe par :

  • le Milan AC, avec qui il remporte la Serie A en 1996

  • Bologne, où il renaît en 1997 avec 22 buts

  • l’Inter, où il peine à convaincre

  • Brescia, où il retrouve la lumière aux côtés de Guardiola

Malgré les blessures chroniques, il continue à créer du jeu, à inventer, à émerveiller. Jusqu’à sa retraite en 2004, les tifosi le soutiennent comme un prophète.

🧠 Le penseur du football

Converti au bouddhisme très jeune, Baggio a toujours eu une aura spirituelle. Introspectif, humble, à contre-courant du star-system, il s’est toujours battu pour jouer à sa façon, sans tricher, sans renier son identité.

Il refusera d’ailleurs de jouer dans certaines équipes si on ne lui garantissait pas une liberté offensive.

🏅 L’héritage d’un poète blessé

Roberto Baggio, c’est :

  • 1 Ballon d’Or (1993)

  • 1 Coupe UEFA

  • 2 Scudetti

  • 56 buts en 104 matchs avec la Juve

  • 27 buts en 56 sélections avec l’Italie

Mais surtout, c’est un style. Une émotion. Une cicatrice dans le cœur du football italien. Il a prouvé qu’on peut rater un penalty décisif… et rester éternel.